— Mercredi 17 novembre 2021 à 18h30
Iris Clert : peu de noms de galeristes aimantent autant que celui-ci. Pour des générations d’amateurs d’art, elle demeure l’icône flamboyante de l’effervescence artistique parisienne de l’après-guerre. Active du milieu des années 1950 au début des années 1980, elle accueille dans ses galeries successives, Rive gauche puis Rive droite, des expositions mythiques tels Le Vide d’Yves Klein en 1958 et Le Plein d’Arman en 1960, ainsi que certains des artistes les plus importants du XXe siècle comme Pol Bury, Gaston Chaissac, Bill Copley, Yolande Fièvre, Lucio Fontana, Leon Golub, Raymond Hains, Ad Reinhardt, Takis et Jean Tinguely. À ces artistes et tant d’autres, elle sut offrir un espace de liberté et un laboratoire artistique pour mener à bien leurs expérimentations qui changèrent le cours de l’art contemporain.
L’éclectisme manifeste de son programme, celui d’une véritable Pasionaria de l’avant-garde, est l’envers éclatant d’une pratique visionnaire de son métier. De ses présentations pionnières à la Biennale de Venise dans les années 1960 à l’aventure du Stradart dans les années 1970, de la publication d’iris.time unlimited à son sens indéniable de la communication et des formats d’exposition, la Galerie Iris Clert constitue encore aujourd’hui le modèle emblématique d’une galerie-pilote vouée à la découverte et la promotion des artistes vivants. Une galerie sans capital mais à liberté illimitée !
Une véritable « artventure » que le destin d’Iris Clert, l’incontournable figure du Paris de l’Après-guerre née Iris Athanassiadis à Athènes en 1918.