— Vendredi 12 novembre 2021 à 19h
Les éditions Terrasses, maison indépendante et autogérée vient présenter son premier cycle d’écriture contemporaine et collective. Cette soirée sera l’occasion de présenter la ligne éditoriale de la maison d’édition comme de réfléchir à la place des récits minoritaires dans les littératures ainsi que de la place de la poésie dans les écritures militantes et de résistances.
Dans ce recueil de poésie, L. Juniper voudrait arracher les couteaux que le monde plante sous les peaux, les griffures du quotidien, les haches de la misogynie ordinaire, les lames du viol… L. juniper, dans son écriture, devient voleuse, une lanceuse de couteau. Elle découpe les grandes étiquettes, les cages, les silences.
Elle n’oublie pas de peindre ce qui est beau et ce qui le restera toujours. Les fêtes, les ami.e.s, la jouissance, le vert tendre des feuilles, la joie de la révolte, ce qui s’invente entre des corps qui s’aiment et se respectent. L. Juniper expose dans ces pages une poésie d’action et de combat mais aussi de réparation, une poésie féministe, une poésie païenne parfois, anarchiste parfois, toujours politique qui circule entre manifs, corps désirants et forêts jamais loin d’être un peu magique.
28 jours est le premier roman d’un écrivant pédé fabriqué à la fin des années 2010 au moment où il prend un traitement post-exposition VIH. Ce texte explore les sexualités pédées, la question du sida, de la vie urbaine, du sexe, de l’assimilation des minorités dans le monde contemporain à l’ère post-sida en Occident dans un style romanesque brut, sans cesse à la limite de la poésie.
« J’ai les couilles vides et je commande une autre bière. Mon sperme est parti en fumée dans le siphon des eaux usées. C’est pas si dur de voir le monde en face. Libéré de la mollesse de l’amour médiocre, je laisse brûler le marshmallow au-dessus du feu, ça ressemble à du plastique. J’écris PD sur la condensation de mon verre de bière. Homo c’est pas un mot de passe, homo c’est pas une réponse toute faite. Homo c’est enculé, c’est fils de pute. Homo c’est tapette. Homo c’est jamais à ta botte. Homo c’est les armes à la main. »